Comment protéger votre trésorerie en période de gros temps ?


Concrètement :

Dotez vous d'un suivi de trésorerie, qui vous permette de connaître, à échéances rapprochées, le montant de votre trésorerie réellement disponible. Ce tableau doit intégrer par période (mensuelles, voir à la quinzaine ou à la semaine), toutes les entrées et les sorties d’argent et comparer les flux prévisionnels avec les flux réalisés. Vous pourrez ainsi rapidement identifier et mieux réagir aux dérapages constatés (ratio entrées/sorties dégradé), mais prendre aussi en compte les signes d’amélioration.

Ce tableau est tout simplement indispensable lorsque l'entreprise est en pleine crise. Lorsque votre trésorerie (hors dépenses d’investissement) connaît une baisse supérieure à 20 % par rapport à votre prévisionnel durant deux mois consécutifs, attention danger !

Face à une baisse de vos recettes, quelques initiatives simples peuvent ponctuellement soulager votre trésorerie :

  • suspendre les dépenses n’ayant pas un caractère d’urgence,
  • ralentir le paiement des factures fournisseurs (ex : en réglant vos factures par chèque le vendredi et en les envoyant par voie postale au tarif lent, vous gagnez au moins quatre jours de trésorerie ...),
  • mettre en place du factoring ou du Dailly,
  • acquérir du matériel en recourant à de la LOA - location avec option d’achat - ou de la LLD - location longue durée.

En cas de difficultés persistantes, réduisez au maximum vos dépenses de fonctionnement, bloquez tous les investissements, recouvrez toutes les factures non réglées, sans pour autant provoquer la panique de vos fournisseurs. Enfin, dans un cas de trésorerie tendue à l’extrême, n’hésitez pas à rencontrer les services de l’État pour négocier un étalement des paiements (URSSAF, TVA…).

Surveillez votre « point mort », ou seuil de rentabilité : c’est sur la base de ce seuil que se détermine le chiffre d’affaires minimum à réaliser pour atteindre l’équilibre comptable. Il vous permet de juger de la viabilité de votre activité en comparant le volume de vos charges fixes à celui de la marge brute dégagée par vos activités sur la même période.

Veillez à la justesse de votre BFR (Besoin de Fond de Roulement), qui peut se définir comme l’ensemble des sommes nécessaires au fonctionnement de votre entreprise à un instant donné. Le BFR doit être évalué mois par mois, et pas seulement lissé sur l’année.

En période de crise, comme en période de forte croissance, une mauvaise évaluation du BFR porte souvent un coup fatal à l'entreprise : votre déficit de trésorerie peut vous empêcher de financer vos dépenses courantes, et en premier lieu les salaires.


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